Texte : Gilles Mollien | Musique : Christian Fauvel
Guillaume Seznec, Pierre Quémeneur, deux noms unis dans l’malheurEn Cadillac, ils sont partis pour vendre ce tacot à Paris,Déjà à Rennes faut réparer car les pneus n’arrêtent pas d’crever,Début d’un voyage maudit qui détruira votre vie.
Quémeneur qu’es-tu devenu ? Tu n’es jamais reparu,
Et toi Seznec, pourquoi cette peine ? Ca valait-il Cayenne ?
Quémeneur qu’es-tu devenu ? Tu n’es jamais reparu,
Et toi Seznec, pourquoi cette peine ? Ca valait-il Cayenne ?
Et toutes ces galères sur la route, on répare et on casse la croûte,Quémeneur prend l’train pour paris, on entendra plus parler de lui,Mais d’pannes en pannes dans la campagne, Seznec retourne en Bretagne,Marie-Jeanne t’attend là bas, mais le bagne te tend les bras.Car dans l’histoire y’avait Bonny, ce p’tit inspecteur pourri,Seznec, tu es l’parfait suspect, il te conduira jusqu’au procès,La preuve dans le grenier trouv’ra, c’est pas toi tu le jureras,Seznec, tu es condamné, à Cayenne, t’es embarquéC’est déjà v’nue l’heure des adieux, garde tes souv’nirs au fond de tes yeux,Toute ta famille, tu vas quitter, vingt trois ans sans les embrasser,Le bateau va bientôt partir, dans ce bagne, tu vas pour souffrir,Ton innocence, tu l’as criée, la France est toute divisée.Bonny un jour fu démasqué, les preuves, il avait fabriquéesEt au jour d’la libération, il croupissait au fond d’une prison,Il avait encore trop magouillé et juste avant d’être fusillé,Il reconnu trop tard qu’un innocent était bagnard.Guillaume t’aurais pu t’faire gracier, et au bagne t’as voulu rester,C’est les coupables qui d’mandent pardon, tu voulais pas salir ton nom,Depuis plus de soixante dix ans, enfants et petit enfants,A l’injustice mènent le combat, au nom de leur grand-papa.
Rien pour ce mois